Sur notre tête, nous avons entre 100000 et 150000 cheveux. Tous ces cheveux naissent, vivent puis meurent et sont remplacés. C'est le cycle pilaire, composé de trois phase : la phase anagène, la phase catagène et la phase télogène. Au cours d'une vie, on dénombre une vingtaine de cycles, jamais tous à la même phase (asynchrones), ce qui nous permet de garder une chevelure satisfaisante.
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Phase anagène % SCHÉMA |
C'est la phase dite de croissance, (80 à 90% des cheveux) qui dure de 2 à 7 ans selon les individus.
La racine du cheveu est profondément située dans le derme et remplit le follicule pileux.
Elle produit les cellules qui constituent le cheveu. Ces cellules se multiplient et petit à petit, le cheveu sort du follicule pileux et grandit en poussant par le bas.
L'ensemble de la chevelure pousse d'un Km par mois. Chaque cheveu pousse d'environ 0,5 à 2 cm par mois
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Phase catagène %SCHÉMA |
C'est la phase dite de repos. Elle dure environ 1 mois.
Le cheveu arrête sa croissance car la racine cesse de produire les cellules de cheveux.
Il ne grandit plus mais reste bloqué dans son follicule.
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Phase télogène %SCHÉMA |
Cette dernière phase dure quelques mois et touche 10 à 20% des cheveux.
Le cheveu est considéré comme mort : sa taille diminue, il s'éclaircit , et surtout remonte près de l'épiderme.
Sa chute est provoquée par la pression sous celui ci d'une nouvelle racine.
De nombreux facteurs influent sur le cycle pilaire.
La croissance du cheveu et son aspect ne sont pas les mêmes chez les asiatiques, les noirs ou les blanc. En effet, chez l'asiatique par exemple, la phase anagène est plus longue que chez les autres. (Analyse des chevelures des trois principales ethnies)
Chez l'enfant en croissance, le taux de cheveux anagènes (càd en croissance), est à son maximum. A partir de la puberté, il commence a diminuer et aux alentours de 15 ans jusqu'à 65 ans, nous perdons 1/3 de notre chevelure.
La densité de la chevelure dépend du taux d'hormones mâles ou femelles présents. On remarque en effet que la croissance du cheveu est plus rapide chez la femme.
Le mécanisme d'action des hormones se déroule ainsi : une glande, dite endocrine, secrète une substance qui est déversée dans le sang, appelée hormone. Celle ci va se fixer sur des cellules cibles (en l'occurrence celles des racines des cheveux). A la surface de ces cellules, se trouvent des récepteurs qui captent l'hormone, ce qui déclenche une réaction dite "d'information". Cette information est envoyée, à l'aide d'une protéine, au noyau de la cellule, ce qui modifie son comportement.
Les cheveux poussent plus vite sur le dessus du crâne que sur les tempes.
Les expériences montrent que la malnutrition peut être à l'origine de chutes de cheveux avec des cycles anagènes courts ou non présents. Des études montrent le rôle important des acides aminés souffrés (présents dans les protéines) ; des vitamines (principalement A, C, B et H) ; de certains minéraux indispensables (comme le zinc, le cuivre et le fer) et des acides gras essentiels.
Il semblerait qu'il y ait plus de cheveux en phase télogène (c'est à dire qui tombent) au printemps et à l'automne.
C'est un examen simple permettant d'évaluer le pourcentage de cheveux de chaque phase (et ainsi de repérer la présence d'alopécie). Pour le réaliser, il suffit d'arracher une touffe de cheveux et de les examiner au microscope. Pour les classer (dans les différentes phases) il faut s'appuyer sur la taille, la forme, et la coloration de leurs racines. (Images trichogramme)
Nous perdons chaque jours entre 50 et 100 cheveux, ayant atteint la phase télogène. Au delà de ce nombre, on considère que la chute est excessive. On distingue deux sortes de perte de cheveux excessives : l'alopécie et la calvitie. La chute de cheveux touche environ 28% des hommes à partir de 35 ans, 60% des plus de 50 ans, et 2 à 3 % des femmes.
Les différents stades d'évolution de la calvitie peuvent se reconnaître, entre autre, grâce à la classification Vertex, la classification Ebling et la classification selon Norwood-Hamilton (pour les hommes) et aux 3 stades de Ludwig (pour les femmes).
" les questions à se poser lors d'une chute de cheveux
La chute de cheveux peut avoir différentes origines.
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L'alopécie androgéno-génétique |
La cause la plus fréquente chez l'homme ( 90% des cas) ou chez la femme est l'alopécie androgéno-génétique (Andros en grec : homme -> androgène : hormone mâle).C'est une raréfaction progressive de la partie antérieure et supérieure du crâne, avec recul de la ligne d'implantation du cheveux.
Cette alopécie est diffuse, progressive (par poussées de 3 à 4 mois) et irréversible. Elle est caractérisée par sa fréquence (quasiment tous les hommes en sont atteints), sa prédominance chez l'homme, son âge de début (après la puberté), sa sensibilité aux hormones mâles (les androgènes), et son caractère génétique (sensibilité aux hormones mâles).
Elle est due à l'action des hormones mâles. En effet ces hormones sont des facteurs de la rapidité (= de la diminution) de la phase anagène, et par conséquent, le nombre de cycles possibles au follicule pileux est plus vite écoulé. Le cheveu finit donc par disparaître, on parle de "miniaturisation" du cheveu.
Chaque être humain possède à la fois des hormones mâles et des hormones femelles . Chez les Hommes, ce sont les hormones mâles les plus présents (et donc les plus actifs) et chez les femmes ce sont les hormones femelles. On en conclue donc qu'il est normal que les hommes perdent plus leurs cheveux que les femmes (bien que ce type d'alopécie soit de plus en plus fréquent chez la femme, sans pour autant aboutir à une calvitie). Cependant, certains hommes n'ont pas de problèmes de calvitie, car leurs hormones mâles sont moins actives ou en moins grandes proportions (les énuques ou les hommes castrés pour des raisons médicales ont tous une chevelure abondante), et certaines femmes ont des problèmes de calvitie car leurs hormones femelles sont moins actives ou pas assez nombreuses pour contrecarrer l'action des hormones mâles.
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Les pelades |
On définit la pelade comme étant une chute de cheveux bien limitée, formant des plaques complètement lisses. Elle survient à tous les ages, est relativement fréquente et le plus souvent bénigne (car les cheveux repoussent dans la quasi totalité des cas).
Elle se constitue rapidement et en quelques jours atteint une taille d'un à plusieurs centimètres de diamètre. Elle est arrondie et bien délimitée. La surface est sans cheveu (qui sont entrés prématurément en phase télogène), blanche, lisse, douce au toucher. Il existe de une à de multiples plaques, et dans le pire des cas, la chute est totale, c'est une pelade décalvante totale. La guérison se fait en 4 à 8 mois, avec ou sans traitement. Elle débute par l'apparition d'un duvet sur la plaque qui ensuite se transforme en cheveux. Schéma
La cause réelle est encore inconnue. A priori, ce serait une maladie auto-immune, c'est-à-dire que le sujet atteint sécrète lui-même des substances qui vont détruire la racine du cheveu ( le plus souvent après des traumatismes graves psychiques ou physiques).
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L'alimentation |
Les Vitamines, minéraux, acides gras essentiels et acides aminés essentiels sont nécessaires à toutes les activités cellulaires, et donc aux activités cellulaires du cheveu. Parmi eux, on distingue 4 éléments plus spécifiquement nécessaires aux cheveux. Il y a tout d'abord les acides aminés soufrés, comme la cystéine et la méthionine, contenus dans les protéines des gélatines. C'est par ce biais qu'ils engendrent à long terme une augmentation significative du diamètre de la tige capillaire. Ensuite, on observe les vitamines du groupe B (en particulier la B5 et la B8), des études ont montré leurs effets bénéfiques dans l'alopécie. Des chutes ont aussi été observées lorsque le taux de fer de l'organisme diminuait (règles chez la femme et régimes végétariens). Enfin, le rôle du zinc a été démontré de manière récente dans la croissance des cheveux. Il intervient dans la synthèse de la kératine, principal constituant du cheveu. Ceci explique son retentissement sur sa vitesse de croissance du cheveu.
Les radicaux libres sont fabriqués par oxydation. Ils sont à la fois utiles dans le cadre du système de défense (détruire des microbes), mais aussi toxiques pour les cellules (peuvent détruire leurs membranes). La seule manière de nous en protéger est de prendre des substances dites anti-radicalaires. Notre organisme réagit aux radicaux libres en utilisant des vitamines E et C, et des micronutriments ( le zinc, sélénium, cuivre, manganèse) pour les piéger. Le rôle de ces anti-radicalaires permet aux cheveux de subir, sans trop de dommages , différentes agressions : la pollution, les pesticides, le froid, le soleil, les agressions chimiques, les colorations, les permanentes, les shampoings, le stress, les émotions, les médicaments, le tabac, l'alcool...
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les alopécies médicamenteuses |
Tous les produits de chimiothérapie sont nocifs pour les cellules du cheveu (ainsi que pour le reste de l'organisme). La chute est brutale, constante et rapide (le patient se retrouve quasiment chauve en 48H). La vitamine A est l'une des rares vitamines qui est indispensable à la vie et dont le surdosage (souvent médicamenteux ) est toxique. Les androgènes ont une action "hormone mâle", et sont utilisés en cas d'insuffisance hormonale chez l'homme. Ces produits entraînent une alopécie qui est considérée comme un effet secondaire normal. La pilule est composée de deux hormones femelles dont un dérivé progestatif. La progestérone naturelle étant difficile à fabriquer, les produits préparés sur le marché sont synthétiques, et peuvent entraîner une légère action "androgénique" qui se traduit entre autre par une perte de cheveux. On peut aussi citer les anti-thyroïdiens, les corticoïdes, les anti-coagulants, les anti-épileptiques, les traitement dérivés des métaux (comme les Sels d'or ou le lithium ),...
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Les alopécies par abus de soins |
Des abus de soins comme des cheveux constamment tirés en arrière (chignon, queue-de-cheval...), les bigoudis agressifs, la trichotillomanie (tic de se tirer les cheveux après les avoir enroulés sur le doigt), les frottements intempestifs et les appuis constants à un même endroit, l'abus de shampoings agressifs, les brushings, permanentes, défrisages, mises en plis, colorations, décolorations pratiqués de façon abusive et les brossages trop énergiques peuvent entraîner une chute de cheveux.
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Les alopécies |
L'alopécie peut être séborrhéique lorsque les glandes du même nom étouffent le cheveu de la graisse qu'elles contiennent. Il s'agit en général d'un facteur aggravant mais pas suffisant.
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N'oublions pas les "fausse chutes" ( âge, accouchement...) et les chutes associées à des affections graves où le problème capillaire devient secondaire |
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